Le dispositif Pinel est dès à présent un succès remarquable pour l’immobilier français. Dès sa mise en application, au premier trimestre 2015, les investisseurs furent de retour sur le marché de l’immobilier. On observa alors un bon spectaculaire de 59,4 % des ventes de logements par rapport à l’année précédente. Du jamais vu !
La baisse des taux de crédit aidant (ils atteindront un record historique en 2019), cette situation va encore s’améliorer d’années en années, pour en arriver à un premier trimestre 2019 historique, qui laisse les observateurs très optimistes. Un point sur la situation.
Un début d’année florissant
Les chiffres sont tombés : en cette fin de premier trimestre on observe une augmentation importante du nombre d’investissements dans les achats immobiliers. Ainsi, les investisseurs-loueurs représentent actuellement 16% du total global des emprunteurs. En comparaison sur le long terme, en 2012, ils étaient seulement 10%. Il y a donc une progression très positive.
Néanmoins, c’est surtout sur le court terme que les chiffres sont le plus impressionants. En effet, le groupement des professionnels de l’immobilier Theseis a constaté une progression des ventes de 45% sur un an, et, sur le seul premier trimestre, une hausse record de 35%.
En analysant ces chiffres, on voit bien comment, par l’assouplissement de la loi, l’investissement a été profondément favorisé. Dans un premier temps, en passant de la loi Duflot à la loi Pinel, on a attiré plus d’investisseurs sur un marché où régnait un besoin. Puis en entérinant la version 2017, où les plafonds ont été relevés, un nouveau souffle a été créé, permettant aux acquéreurs de se sentir encore plus attirés par l’immobilier locatif.
Projections pour l’année 2017
Avec un tel engouement dès le premier trimestre, on pense logiquement que cette année pourrait bien être encore porteuse de succès pour le dispositif. On remarque en particulier une corrélation entre la chute des taux de crédit immobilier et le succès de ces investissements. C’est donc une bonne nouvelle pour 2017, puisque même si les taux de crédit ont entamés une remontée en ce début d’année, ils restent toujours bas, et les investisseurs sentent bien le moment d’agir : il faut acheter maintenant, tant que les conditions sont encore réunies.
Deuxième facteur important dans les résultats de ce dispositif : l’ultimatum de la fin d’année. En effet, sa prolongation fin 2016 a créé un effet d’appel, qui a attiré de nouveaux particuliers. De nombreux acquéreurs se sont rendus compte qu’ils avaient encore un an pour en profiter : fin 2017, on ignore si le dispositif sera à nouveau relancé. Par sécurité, mieux vaut en profiter tant que ça dure.
Quid du dispositif après l’élection ?
C’est la seule inconnue : la loi Pinel sera-t-elle modifiée par le futur gouvernement du président Macron ? Est-ce que ces avantages vont rester les mêmes ou évoluer ? Les abattements fiscaux seront-ils toujours aussi intéressants ? On peut espérer, étant donné le profil très pro-market du nouveau président, que le dispositif sera non seulement maintenu mais, également, assoupli. Car le dispositif Pinel n’est pas qu’une aubaine pour les particuliers : il a aussi un impact très positif sur les finances publiques et sur l’emploi en France, avec la créations de postes sur les chantiers de l’immobilier neuf boosté par ce programme.
On envisage donc un avenir florissant pour les défiscalisations incitative en matière d’immobilier et plus d’opportunités d’investissement intéressantes pour les acquéreurs. 2021 devrait encore être une année porteuse pour l’immobilier… et pour les acheteurs.